Paris, 6 juil 2017 (AFP)
Des élèves sont privés d’école à Mayotte et en Guyane faute de classes et d’enseignants qualifiés, dénonce jeudi la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).
Dans un avis sur l’effectivité du droit à l’éducation en Outre-mer, la Commission souligne que dans les deux départements les plus jeunes de France, “l’obligation scolaire peine à être respectée”, même si “estimer le nombre d’enfants non scolarisés relève de la gageure”.
La scolarisation des enfants de moins de 3 ans est presque inexistante, celle des 3 à 5 ans défaillante, les efforts se concentrant surtout “sur les enfants âgés de 6 à 16 ans”, soumis à l’obligation scolaire, même si “l’accès à l’école n’est pas non plus assuré à tous”, notamment lorsqu’ils sont étrangers ou en situation de handicaps.
En cause notamment: “l’augmentation des effectifs scolarisables”, “sous l’effet d’un fort taux de natalité et des dynamiques migratoires”, qui entraîne “un déficit de structures scolaires”.
En Guyane, qui compte plus de 79.000 élèves scolarisés, on estime que l’école devrait accueillir d’ici à 2030 entre 110.000 et 130.000 élèves.
A Mayotte, où plus de 94.000 élèves étaient comptabilisés en 2016, de nombreuses écoles doivent “recourir à la rotation des élèves qui, à tour de rôle, ne vont en classe que le matin ou l’après-midi en cinq heures concentrées”. Une classe du premier degré sur cinq est concernée. “On estime qu’il faudrait ouvrir une salle de classe par jour pour accueillir dans de bonnes conditions la population scolaire actuelle et à venir.”
La CNCDH pointe aussi dans ces deux territoires “l’absence d’un vivier local de professeurs titulaires” et “un déficit d’attractivité pour les personnels enseignants” de l’hexagone, qui obligent à recourir massivement à des contractuels.
Autres difficultés: l’état de délabrement des établissements scolaires, le manque d’équipements (bibliothèque, salle informatique…) et de fournitures et manuels scolaires, des transports scolaires inexistants ou déficients, un hébergement des élèves (en internat ou en familles) défaillant, une restauration scolaire quasi inexistante.
La Commission déplore également l’inégale répartition des établissements scolaires en Guyane, qui affecte particulièrement les enfants des communes isolées, pour qui “poursuivre une scolarité normale relève du parcours du combattant”.
Enfin, le rapport pointe une faiblesse “préoccupante” du niveau scolaire, et le manque de prise en compte des spécificités locales en milieu scolaire (programmes scolaires “très européo-centrés”, langues locales peu prises en compte).
Dans un avis sur l’effectivité du droit à l’éducation en Outre-mer, la Commission souligne que dans les deux départements les plus jeunes de France, “l’obligation scolaire peine à être respectée”, même si “estimer le nombre d’enfants non scolarisés relève de la gageure”.
La scolarisation des enfants de moins de 3 ans est presque inexistante, celle des 3 à 5 ans défaillante, les efforts se concentrant surtout “sur les enfants âgés de 6 à 16 ans”, soumis à l’obligation scolaire, même si “l’accès à l’école n’est pas non plus assuré à tous”, notamment lorsqu’ils sont étrangers ou en situation de handicaps.
En cause notamment: “l’augmentation des effectifs scolarisables”, “sous l’effet d’un fort taux de natalité et des dynamiques migratoires”, qui entraîne “un déficit de structures scolaires”.
En Guyane, qui compte plus de 79.000 élèves scolarisés, on estime que l’école devrait accueillir d’ici à 2030 entre 110.000 et 130.000 élèves.
A Mayotte, où plus de 94.000 élèves étaient comptabilisés en 2016, de nombreuses écoles doivent “recourir à la rotation des élèves qui, à tour de rôle, ne vont en classe que le matin ou l’après-midi en cinq heures concentrées”. Une classe du premier degré sur cinq est concernée. “On estime qu’il faudrait ouvrir une salle de classe par jour pour accueillir dans de bonnes conditions la population scolaire actuelle et à venir.”
La CNCDH pointe aussi dans ces deux territoires “l’absence d’un vivier local de professeurs titulaires” et “un déficit d’attractivité pour les personnels enseignants” de l’hexagone, qui obligent à recourir massivement à des contractuels.
Autres difficultés: l’état de délabrement des établissements scolaires, le manque d’équipements (bibliothèque, salle informatique…) et de fournitures et manuels scolaires, des transports scolaires inexistants ou déficients, un hébergement des élèves (en internat ou en familles) défaillant, une restauration scolaire quasi inexistante.
La Commission déplore également l’inégale répartition des établissements scolaires en Guyane, qui affecte particulièrement les enfants des communes isolées, pour qui “poursuivre une scolarité normale relève du parcours du combattant”.
Enfin, le rapport pointe une faiblesse “préoccupante” du niveau scolaire, et le manque de prise en compte des spécificités locales en milieu scolaire (programmes scolaires “très européo-centrés”, langues locales peu prises en compte).