Londres, 20 nov 2017 (AFP)

Le gouvernement britannique a estimé lundi que Robert Mugabe avait « perdu le soutien du peuple et de son parti », alors que le président du Zimbabwe, menacé de destitution, continue de s’accrocher au pouvoir.
« Comme les événements d’hier soir l’ont montré, nous ne savons pas encore comment la situation va se dénouer au Zimbabwe », a déclaré à des journalistes le porte-parole de la Première ministre Theresa May.
« Mais ce qui semble clair, c’est que Mugabe a perdu le soutien du peuple et de son parti », a-t-il ajouté, appelant « tout un chacun à ne pas recourir à la force ».
« Nous espérons voir une résolution pacifique et rapide » de la crise, a insisté le porte-parole.
M. Mugabe, qui dirige depuis 1980 cette ancienne colonie britannique, a créé dimanche soir une énorme surprise et semé la confusion en ne tenant aucun compte des appels à sa démission ni de sa spectaculaire éviction quelques heures plus tôt de la direction de son parti, la Zanu-PF.
Lors d’une déclaration péniblement prononcée en direct à la télévision nationale, le plus vieux dirigeant en exercice de la planète, 93 ans, a même déclaré qu’il présiderait le mois prochain le congrès de la Zanu-PF.