Monrovia, 9 oct 2017 (AFP)
Qui succédera à Ellen Johnson Sirleaf, à la tête du Liberia depuis 12 ans et première femme à présider aux destinées d’un Etat africain depuis les indépendances?
Parmi les 20 candidats sur la ligne de départ mardi, sept se détachent. En voici le portrait.
« Mister » George, le Ballon d’Or
A 51 ans, l’ancien attaquant vedette du PSG et du Milan AC reste le Libérien le plus connu à l’étranger, 15 ans après avoir raccroché les crampons.
Seul Africain à remporter le Ballon d’or (1995), Weah était largement absent du pays pendant la guerre civile.
Battu à la présidentielle de 2005 par Ellen Johnson Sirleaf, « Mister George » assure avoir « gagné en expérience » après avoir fondé son propre parti en 2004 et été élu sénateur en 2014 face à un fils de Mme Sirleaf.
Il a choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, l’ex-épouse de l’ancien chef de guerre et président Charles Taylor (1997-2003), une sénatrice respectée et l’une des rares femmes d’influence du pays.
Ses critiques jugent son programme trop vague et pointent son absentéisme au Sénat, mais il reste une idole pour la jeunesse et une incarnation positive du Liberia.
Boakai, l’héritier
Elu en 2005 puis réélu en 2011 sur le « ticket » de Mme Sirleaf, Joseph Boakai, 72 ans, se présente comme son héritier naturel.
Issu, comme George Weah, de la population « autochtone », et non de l’élite « américano-libérienne » descendante d’esclaves affranchis qui domine le pays depuis sa création, il se décrit comme un homme ordinaire ayant réussi à s’extraire d’une condition modeste.
Aux électeurs qui pourraient vouloir lui faire payer les difficultés économiques, il promet une meilleure gestion des ressources pour lutter contre la pauvreté.
Brumskine, ténor de la vie publique
Avocat de renom, Charles Brumskine, 66 ans, est un vétéran de la politique: ministre du du Travail sous William Tolbert (1971-1980), président du Sénat sous Charles Taylor en tant que membre de son parti, avant de se brouiller avec lui.
Il était arrivé en troisième position à l’élection présidentielle de 2005 et en quatrième position en 2011.
Prince Johnson, l’ex-chef de guerre
L’ex-chef de milice Prince Johnson, 65 ans aujourd’hui sénateur, tristement célèbre pour une vidéo le montrant en train de siroter une bière pendant que ses hommes torturaient à mort le président Samuel Doe en 1990, est arrivé troisième de la course en 2011.
Celui qui est devenu prédicateur évangélique bénéfice d’un fort soutien dans son fief de la province de Nimba (nord), mais peine à élargir sa base électorale.
Urey, l’entrepreneur mobile
Magnat des télécoms, Benoni Urey, 60 ans, n’a jamais occupé de fonction élective, mais dirigeait le Bureau des Affaires maritimes sous Charles Taylor.
L’homme d’affaires mise sur son expérience d’entrepreneur – il a fondé le plus important opérateur de téléphonie mobile du Liberia, Lonestar.
Il dit vouloir mettre fin à la dépendance à l’aide internationale en stimulant le secteur agricole, dans un pays qui importe l’essentiel de son alimentation malgré de vastes terres fertiles encore inexploitées.
Cummings, le dirigeant de multinationale
A 60 ans, Alexander Cummings, ancien dirigeant de Coca-Cola pour l’Afrique, est un nouveau venu en politique.
Il a passé l’essentiel de sa vie professionnelle à l’étranger, aux Etats-Unis et au Nigeria pour le compte de la firme dont il est devenu vice-président exécutif, avant de prendre sa retraite l’an dernier pour se concentrer sur sa carrière politique.
Considéré comme un outsider, il se targue d’avoir rigoureusement « géré des budgets bien plus importants » que celui du Liberia et promet de s’attaquer à la corruption et à la bureaucratie.
MacDella Cooper, la seule candidate
L’unique femme à briguer la présidence est un ancien mannequin de 40 ans, MacDella Cooper, aujourd’hui à la tête d’une fondation d’aide aux enfants orphelins, qui a passé son enfance en Côte d’Ivoire et aux Etats-Unis.
Novice en politique, elle s’est démarquée pendant la campagne en se déclarant favorable au mariage homosexuel, une prise de position risquée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest aux traditions conservatrices en matière de droits des minorités sexuelles et des femmes.
Parmi les 20 candidats sur la ligne de départ mardi, sept se détachent. En voici le portrait.
« Mister » George, le Ballon d’Or
A 51 ans, l’ancien attaquant vedette du PSG et du Milan AC reste le Libérien le plus connu à l’étranger, 15 ans après avoir raccroché les crampons.
Seul Africain à remporter le Ballon d’or (1995), Weah était largement absent du pays pendant la guerre civile.
Battu à la présidentielle de 2005 par Ellen Johnson Sirleaf, « Mister George » assure avoir « gagné en expérience » après avoir fondé son propre parti en 2004 et été élu sénateur en 2014 face à un fils de Mme Sirleaf.
Il a choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, l’ex-épouse de l’ancien chef de guerre et président Charles Taylor (1997-2003), une sénatrice respectée et l’une des rares femmes d’influence du pays.
Ses critiques jugent son programme trop vague et pointent son absentéisme au Sénat, mais il reste une idole pour la jeunesse et une incarnation positive du Liberia.
Boakai, l’héritier
Elu en 2005 puis réélu en 2011 sur le « ticket » de Mme Sirleaf, Joseph Boakai, 72 ans, se présente comme son héritier naturel.
Issu, comme George Weah, de la population « autochtone », et non de l’élite « américano-libérienne » descendante d’esclaves affranchis qui domine le pays depuis sa création, il se décrit comme un homme ordinaire ayant réussi à s’extraire d’une condition modeste.
Aux électeurs qui pourraient vouloir lui faire payer les difficultés économiques, il promet une meilleure gestion des ressources pour lutter contre la pauvreté.
Brumskine, ténor de la vie publique
Avocat de renom, Charles Brumskine, 66 ans, est un vétéran de la politique: ministre du du Travail sous William Tolbert (1971-1980), président du Sénat sous Charles Taylor en tant que membre de son parti, avant de se brouiller avec lui.
Il était arrivé en troisième position à l’élection présidentielle de 2005 et en quatrième position en 2011.
Prince Johnson, l’ex-chef de guerre
L’ex-chef de milice Prince Johnson, 65 ans aujourd’hui sénateur, tristement célèbre pour une vidéo le montrant en train de siroter une bière pendant que ses hommes torturaient à mort le président Samuel Doe en 1990, est arrivé troisième de la course en 2011.
Celui qui est devenu prédicateur évangélique bénéfice d’un fort soutien dans son fief de la province de Nimba (nord), mais peine à élargir sa base électorale.
Urey, l’entrepreneur mobile
Magnat des télécoms, Benoni Urey, 60 ans, n’a jamais occupé de fonction élective, mais dirigeait le Bureau des Affaires maritimes sous Charles Taylor.
L’homme d’affaires mise sur son expérience d’entrepreneur – il a fondé le plus important opérateur de téléphonie mobile du Liberia, Lonestar.
Il dit vouloir mettre fin à la dépendance à l’aide internationale en stimulant le secteur agricole, dans un pays qui importe l’essentiel de son alimentation malgré de vastes terres fertiles encore inexploitées.
Cummings, le dirigeant de multinationale
A 60 ans, Alexander Cummings, ancien dirigeant de Coca-Cola pour l’Afrique, est un nouveau venu en politique.
Il a passé l’essentiel de sa vie professionnelle à l’étranger, aux Etats-Unis et au Nigeria pour le compte de la firme dont il est devenu vice-président exécutif, avant de prendre sa retraite l’an dernier pour se concentrer sur sa carrière politique.
Considéré comme un outsider, il se targue d’avoir rigoureusement « géré des budgets bien plus importants » que celui du Liberia et promet de s’attaquer à la corruption et à la bureaucratie.
MacDella Cooper, la seule candidate
L’unique femme à briguer la présidence est un ancien mannequin de 40 ans, MacDella Cooper, aujourd’hui à la tête d’une fondation d’aide aux enfants orphelins, qui a passé son enfance en Côte d’Ivoire et aux Etats-Unis.
Novice en politique, elle s’est démarquée pendant la campagne en se déclarant favorable au mariage homosexuel, une prise de position risquée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest aux traditions conservatrices en matière de droits des minorités sexuelles et des femmes.