Kinshasa, 18 mai 2017 (AFP)
Deux organisations de défense de la presse ont dénoncé jeudi l’agression, la veille, des correspondants de la chaîne de télévision française TV5 par des policiers lors d’un reportage sur une évasion massive à la prison de Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Reporters sans frontières (RSF) condamne la violente agression à Kinshasa de trois journalistes de TV5 Monde par les forces de police congolaises », a écrit dans un communiqué cette organisation.
Journaliste en danger (JED) exige « une enquête urgente sur des actes de violence policière inouïe dont ont été victimes, le mercredi 17 mai 2017 » les journalistes Francine Mokoko, Blaise Basomboli et Baudry Mata, écrit pour sa part cette ONG congolaise partenaire de RSF.
JED affirme avoir adressé une correspondance au ministre congolais de l’Intérieur, Emmanuel Shadari, pour exprimer « sa profonde indignation » pour ces « actes inadmissibles, et qui ne peuvent en aucun cas rester impunis ».
Le service de presse de M. Shadari a indiqué à l’AFP qu’il n’était pas au courant de cette correspondance.
« Ils nous ont brutalisés, tabassés comme si nous étions des malfaiteurs. Ils ont même pissé sur nous, c’était horrible », a raconté jeudi à l’AFP l’un des journalistes victime de l’agression.
Selon ce journaliste, l’équipe de TV5 n’a pas encore récupéré son matériel saisi la veille dont un ordinateur de montage d’images et des téléphones. Elle a été invitée à se présenter vendredi à la Légion nationale d’intervention, une unité spécialisée de la police, pour « confrontation » avec l’agent qui avait ordonné la saisie du matériel.
Pour JED, « cette attaque délibérée à l’encontre des journalistes constitue une grave atteinte à la liberté de la presse ».
« Nous avons protesté vigoureusement contre ces pratiques. Nous avons fait un message hier en fin de journée auprès du ministre de la Communication pour protester vigoureusement contre ces pratiques », a déclaré jeudi André Crettenand, directeur de l’information de TV5 Monde.
« Pour nous ce qui est très important c’est la sécurité de notre équipe, il faut qu’elle puisse travailler en toute sécurité », a-t-il dit.
La RDC occupe la 154e place (sur 180) au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2017.
Mercredi, des détenus, dont le nombre officiel reste indéterminé, se sont évadés de la grande prison de Kinshasa après une attaque nocturne contre cet établissement.
Parmi les évadés figure le député Ne Muanda Nsemi – chef de Bundu Dia Kongo (BDK, « Royaume du Kongo » en kikongo), un mouvement politico-religieux sécessionniste qui était détenu à Makala depuis le mois de mars. Les autorités accusent ses adeptes d’être les auteurs de l’attaque.
Jeudi, la police a appelé la population de Kinshasa à dénoncer la présence éventuelle dans leur voisinage de détenus évadés à la suite de l’attaque de cette prison.
« Reporters sans frontières (RSF) condamne la violente agression à Kinshasa de trois journalistes de TV5 Monde par les forces de police congolaises », a écrit dans un communiqué cette organisation.
Journaliste en danger (JED) exige « une enquête urgente sur des actes de violence policière inouïe dont ont été victimes, le mercredi 17 mai 2017 » les journalistes Francine Mokoko, Blaise Basomboli et Baudry Mata, écrit pour sa part cette ONG congolaise partenaire de RSF.
JED affirme avoir adressé une correspondance au ministre congolais de l’Intérieur, Emmanuel Shadari, pour exprimer « sa profonde indignation » pour ces « actes inadmissibles, et qui ne peuvent en aucun cas rester impunis ».
Le service de presse de M. Shadari a indiqué à l’AFP qu’il n’était pas au courant de cette correspondance.
« Ils nous ont brutalisés, tabassés comme si nous étions des malfaiteurs. Ils ont même pissé sur nous, c’était horrible », a raconté jeudi à l’AFP l’un des journalistes victime de l’agression.
Selon ce journaliste, l’équipe de TV5 n’a pas encore récupéré son matériel saisi la veille dont un ordinateur de montage d’images et des téléphones. Elle a été invitée à se présenter vendredi à la Légion nationale d’intervention, une unité spécialisée de la police, pour « confrontation » avec l’agent qui avait ordonné la saisie du matériel.
Pour JED, « cette attaque délibérée à l’encontre des journalistes constitue une grave atteinte à la liberté de la presse ».
« Nous avons protesté vigoureusement contre ces pratiques. Nous avons fait un message hier en fin de journée auprès du ministre de la Communication pour protester vigoureusement contre ces pratiques », a déclaré jeudi André Crettenand, directeur de l’information de TV5 Monde.
« Pour nous ce qui est très important c’est la sécurité de notre équipe, il faut qu’elle puisse travailler en toute sécurité », a-t-il dit.
La RDC occupe la 154e place (sur 180) au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2017.
Mercredi, des détenus, dont le nombre officiel reste indéterminé, se sont évadés de la grande prison de Kinshasa après une attaque nocturne contre cet établissement.
Parmi les évadés figure le député Ne Muanda Nsemi – chef de Bundu Dia Kongo (BDK, « Royaume du Kongo » en kikongo), un mouvement politico-religieux sécessionniste qui était détenu à Makala depuis le mois de mars. Les autorités accusent ses adeptes d’être les auteurs de l’attaque.
Jeudi, la police a appelé la population de Kinshasa à dénoncer la présence éventuelle dans leur voisinage de détenus évadés à la suite de l’attaque de cette prison.