Addis Abeba, 25 juil 2017 (AFP)

Des commerçants d’Addis Abeba ont fermé leurs boutiques mardi pour protester contre une hausse d’impôt sur les sociétés, nouvelle étape d’un mouvement qui a débuté hors de la capitale éthiopienne.
Les protestations ont débuté ce mois-ci dans deux agglomérations proches d’Addis Abeba après la réception d’avis d’impôts prévoyant des taxes jusqu’à quatre fois supérieures à celles des années précédentes, selon des habitants des villes concernées.
Le mouvement a gagné mardi le plus grand marché de la capitale, Mercato, où une minorité de boutiques est restée fermée, a constaté un correspondant de l’AFP.
La grève survient alors que l’Ethiopie est toujours placée en état d’urgence après les grandes manifestations anti-gouvernementales de 2015-2016 qui ont fait près d’un millier de morts et conduit à l’arrestation de quelque 11.000 personnes.
Dans la ville d’Incinni, près d’Addis Abeba, les boutiques sont restées fermées trois jours la semaine dernière pour protester contre la hausse d’impôt, a rapporté un habitant. Des manifestants y ont défilé depuis un marché jusqu’à l’administration du district avant d’être repoussés par les forces de sécurité.
« Ils sont en colère à cause de cette taxe injuste, mais ils ont peur de protester parce qu’ils pourraient se faire tirer dessus », a estimé un habitant.
Des boutiques sont aussi restées fermées la semaine dernière dans la ville d’Ambo, où des manifestations avaient eu lieu lors des troubles de 2015-2016, a rapporté un habitant. Les grévistes ont reçu des menaces de policiers, a-t-on ajouté de même source.