Kigali, 3 mai 2017 (AFP)
La fille d’un ancien financier du parti au pouvoir au Rwanda, décédé en 2015 dans des circonstances controversées, a annoncé mercredi sa candidature à la présidentielle d’août 2017, en tant qu’indépendante face au président sortant Paul Kagame.
« J’offre des choses qu’il (le Front patriotique rwandais/FPR au pouvoir, ndlr) n’a pas été capable d’offrir aux Rwandais. Je vais combattre la pauvreté, je vais combattre l’injustice », a déclaré Diane Rwigara, lors d’une conférence de presse à Kigali.
Agée de 35 ans, cette femme d’affaires est la fille d’Assinapol Rwigara, un important entrepreneur rwandais qui avait fait fortune dans l’industrie et l’immobilier.
Dans les années 1990, il avait largement financé le FPR avant que celui-ci ne renverse le pouvoir extrémiste hutu en juillet 1994, mettant ainsi fin au génocide qui a fait environ 800.000 morts selon l’ONU, essentiellement parmi la minorité tutsi.
Diane Rwigara avait pris ses distances avec le FPR après le décès de son père en février 2015, dans un accident de la route selon la police.
Elle avait contesté cette version et dénoncé un « assassinat » lié aux affaires de son père, sans toutefois en apporter la preuve. Des accusations démenties par la police.
« Je ne suis pas ici pour parler de mon père », a-t-elle déclaré à la presse, tout en reconnaissant que son décès avait été « une des raisons » l’ayant poussée à présenter sa candidature.
« Tous les Rwandais connaissent des personnes qui ont disparu ou ont été tuées » dans des circonstances troubles et « les auteurs de ces crimes n’ont jamais été traduits en justice », a-t-elle accusé, disant se baser sur de nombreux rapports d’organisations de défense des droits de l’Homme.
En 2014, Human Right Watch avait dénoncé une vague de « disparitions forcées » au Rwanda, dans un rapport qui avait été rejeté en bloc par les autorités.
Contactés mercredi par l’AFP, le FPR et la police rwandaise n’ont pas souhaité réagir aux accusations de l’opposante.
Selon Mme Rwigara, les Rwandais ont « peur de s’exprimer car ils sont trop effrayés par le parti au pouvoir ». Elle a promis de donner « la liberté aux Rwandais d’exprimer leurs pensées et de participer à la construction de notre pays ».
Mme Rwigara est la quatrième candidate déclarée à la présidentielle d’août 2017, après la candidature en février de l’indépendant Philippe Mpayimana, tout juste rentré d’exil, celle de Frank Habineza, le président du Parti démocratique vert – seule formation d’opposition reconnue par les autorités -, et celle de M. Kagame.
Une réforme controversée de la Constitution adoptée en décembre 2016 permet à M. Kagame, homme fort du pays depuis 1994, de se représenter cette année et, potentiellement, de diriger le pays jusqu’en 2034.
Si la Constitution rwandaise consacre le multipartisme, il n’existe pratiquement pas d’opposition dans le pays, le FPR contrôlant d’une main de fer les sphères politique, sociale et économique.
« J’offre des choses qu’il (le Front patriotique rwandais/FPR au pouvoir, ndlr) n’a pas été capable d’offrir aux Rwandais. Je vais combattre la pauvreté, je vais combattre l’injustice », a déclaré Diane Rwigara, lors d’une conférence de presse à Kigali.
Agée de 35 ans, cette femme d’affaires est la fille d’Assinapol Rwigara, un important entrepreneur rwandais qui avait fait fortune dans l’industrie et l’immobilier.
Dans les années 1990, il avait largement financé le FPR avant que celui-ci ne renverse le pouvoir extrémiste hutu en juillet 1994, mettant ainsi fin au génocide qui a fait environ 800.000 morts selon l’ONU, essentiellement parmi la minorité tutsi.
Diane Rwigara avait pris ses distances avec le FPR après le décès de son père en février 2015, dans un accident de la route selon la police.
Elle avait contesté cette version et dénoncé un « assassinat » lié aux affaires de son père, sans toutefois en apporter la preuve. Des accusations démenties par la police.
« Je ne suis pas ici pour parler de mon père », a-t-elle déclaré à la presse, tout en reconnaissant que son décès avait été « une des raisons » l’ayant poussée à présenter sa candidature.
« Tous les Rwandais connaissent des personnes qui ont disparu ou ont été tuées » dans des circonstances troubles et « les auteurs de ces crimes n’ont jamais été traduits en justice », a-t-elle accusé, disant se baser sur de nombreux rapports d’organisations de défense des droits de l’Homme.
En 2014, Human Right Watch avait dénoncé une vague de « disparitions forcées » au Rwanda, dans un rapport qui avait été rejeté en bloc par les autorités.
Contactés mercredi par l’AFP, le FPR et la police rwandaise n’ont pas souhaité réagir aux accusations de l’opposante.
Selon Mme Rwigara, les Rwandais ont « peur de s’exprimer car ils sont trop effrayés par le parti au pouvoir ». Elle a promis de donner « la liberté aux Rwandais d’exprimer leurs pensées et de participer à la construction de notre pays ».
Mme Rwigara est la quatrième candidate déclarée à la présidentielle d’août 2017, après la candidature en février de l’indépendant Philippe Mpayimana, tout juste rentré d’exil, celle de Frank Habineza, le président du Parti démocratique vert – seule formation d’opposition reconnue par les autorités -, et celle de M. Kagame.
Une réforme controversée de la Constitution adoptée en décembre 2016 permet à M. Kagame, homme fort du pays depuis 1994, de se représenter cette année et, potentiellement, de diriger le pays jusqu’en 2034.
Si la Constitution rwandaise consacre le multipartisme, il n’existe pratiquement pas d’opposition dans le pays, le FPR contrôlant d’une main de fer les sphères politique, sociale et économique.