Tunis, 3 avr 2017 (AFP)
Les premières municipales de l’après-révolution en Tunisie, attendues de longue date afin de consolider la transition démocratique, auront lieu le 17 décembre 2017, a annoncé lundi le président de l’instance électorale (Isie) Chafik Sarsar.
Symboliquement, elles coïncideront ainsi avec le 7e anniversaire de l’immolation par le feu du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid (centre), point de départ du soulèvement contre la dictature de Zine el Abidine Ben Ali.
Ces élections concernent « 350 municipalités », sur la base d’un scrutin proportionnel à un tour, a dit M. Sarsar, notant que cette annonce intervenait après des échanges avec le gouvernement, les partis politiques et la société civile.
Le mois dernier, la date du 26 novembre avait été suggérée dans un premier temps, tandis que certaines formations réclamaient un report à mars 2018. Chafik Sarsar avait alors insisté sur la nécessité de tenir ces élections dans les meilleurs délais.
Il s’agira en effet des premières municipales depuis la chute du régime Ben Ali en janvier 2011. Depuis lors, les villes tunisiennes sont gérées par des « délégations spéciales », chargées des affaires courantes.
L’important retard dans l’organisation du scrutin a dès lors contribué à la dégradation du cadre de vie des Tunisiens (infrastructures déficientes, problèmes de ramassage des ordures etc…).
Après l’adoption d’une Constitution et le succès des élections législatives et de la présidentielle en 2014, ces municipales doivent en outre permettre d’ancrer le processus démocratique à l’échelle locale.
Le blocage du processus s’expliquait notamment par les tractations au Parlement autour de la nouvelle loi électorale, dont l’adoption n’a eu lieu qu’en janvier dernier.
Celle-ci autorise finalement le vote des forces de sécurité et de l’armée aux municipales ainsi qu’aux régionales, un second scrutin local qui sera organisé ultérieurement.
Ces quelque 130.000 électeurs se rendront aux urnes de manière anticipée, le 10 décembre, a précisé Chafik Sarsar.
M. Sarsar a par ailleurs souligné que son instance comptait près de 5,4 millions de Tunisiens inscrits sur les listes, pour un corps électoral estimé à près de huit millions. La Tunisie compte environ 11 millions d’habitants.
Outre la mise à jour des registres, des campagnes de sensibilisation vont être organisées, a-t-il relevé. Les inscriptions proprement dites débuteront à la mi-juin.
Le taux de participation sera un des enjeux de ces élections, dans un pays où la jeunesse, à l’origine de la révolution, exprime régulièrement son ras-le-bol persistant envers le chômage et la misère, principalement dans les régions défavorisées de l’intérieur.
Elles constitueront aussi un rendez-vous majeur pour les deux partis qui dominent la scène politique depuis les scrutins nationaux de 2014, date à laquelle ils ont scellé une alliance de circonstance: à savoir Nidaa Tounes, fondé par l’actuel président Béji Caïd Essebsi, et Ennahadha, la formation islamiste de Rached Ghannouchi.
Symboliquement, elles coïncideront ainsi avec le 7e anniversaire de l’immolation par le feu du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid (centre), point de départ du soulèvement contre la dictature de Zine el Abidine Ben Ali.
Ces élections concernent « 350 municipalités », sur la base d’un scrutin proportionnel à un tour, a dit M. Sarsar, notant que cette annonce intervenait après des échanges avec le gouvernement, les partis politiques et la société civile.
Le mois dernier, la date du 26 novembre avait été suggérée dans un premier temps, tandis que certaines formations réclamaient un report à mars 2018. Chafik Sarsar avait alors insisté sur la nécessité de tenir ces élections dans les meilleurs délais.
Il s’agira en effet des premières municipales depuis la chute du régime Ben Ali en janvier 2011. Depuis lors, les villes tunisiennes sont gérées par des « délégations spéciales », chargées des affaires courantes.
L’important retard dans l’organisation du scrutin a dès lors contribué à la dégradation du cadre de vie des Tunisiens (infrastructures déficientes, problèmes de ramassage des ordures etc…).
Après l’adoption d’une Constitution et le succès des élections législatives et de la présidentielle en 2014, ces municipales doivent en outre permettre d’ancrer le processus démocratique à l’échelle locale.
Le blocage du processus s’expliquait notamment par les tractations au Parlement autour de la nouvelle loi électorale, dont l’adoption n’a eu lieu qu’en janvier dernier.
Celle-ci autorise finalement le vote des forces de sécurité et de l’armée aux municipales ainsi qu’aux régionales, un second scrutin local qui sera organisé ultérieurement.
Ces quelque 130.000 électeurs se rendront aux urnes de manière anticipée, le 10 décembre, a précisé Chafik Sarsar.
M. Sarsar a par ailleurs souligné que son instance comptait près de 5,4 millions de Tunisiens inscrits sur les listes, pour un corps électoral estimé à près de huit millions. La Tunisie compte environ 11 millions d’habitants.
Outre la mise à jour des registres, des campagnes de sensibilisation vont être organisées, a-t-il relevé. Les inscriptions proprement dites débuteront à la mi-juin.
Le taux de participation sera un des enjeux de ces élections, dans un pays où la jeunesse, à l’origine de la révolution, exprime régulièrement son ras-le-bol persistant envers le chômage et la misère, principalement dans les régions défavorisées de l’intérieur.
Elles constitueront aussi un rendez-vous majeur pour les deux partis qui dominent la scène politique depuis les scrutins nationaux de 2014, date à laquelle ils ont scellé une alliance de circonstance: à savoir Nidaa Tounes, fondé par l’actuel président Béji Caïd Essebsi, et Ennahadha, la formation islamiste de Rached Ghannouchi.