Tunis, 10 mai 2017 (AFP)
Le président de l’instance en charge des élections en Tunisie, dont la démission a provoqué une onde de choc, a expliqué mercredi qu’il entendait tirer “la sonnette d’alarme” sur la difficulté d’organiser un scrutin crédible.
Alors que des municipales sont prévues le 17 décembre, Chafik Sarsar, personnalité très respectée en Tunisie, a annoncé mardi sa démission de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), en laissant entendre qu’il ne pouvait plus travailler de manière “impartiale” et “transparente”.
Devant une commission parlementaire mercredi, il a détaillé les conflits provoqués au sein de l’instance par l’arrivée de membres nouvellement élus par le Parlement, pour qui “le droit ne veut rien dire”.
“Notre position, c’est une sonnette d’alarme”, a dit M. Sarsar devant les élus, évoquant des licenciements abusifs et “des pratiques policières” comme des piratages de messageries électroniques.
“C’est devenu une affaire touchant aux valeurs démocratiques”, a-t-il dit. “Nous sommes fiers” des élections de 2014, “mais peut-on garantir la même chose en 2017?”.
Créée après la chute de la dictature en 2011, l’Isie est chargée de préparer la tenue des premières municipales depuis la révolution, un scrutin essentiel pour la poursuite du processus démocratique dans l’unique pays rescapé du Printemps arabe.
Elle jouit d’une solide réputation après avoir mené à bien les législatives et la présidentielle de 2014.
Le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi a critiqué mercredi la démission de M. Sarsar, en l’appelant vertement à privilégier “l’intérêt supérieur de la Tunisie”.
Plusieurs députés ont demandé à M. Sarsar de revenir sur sa décision et de ne pas laisser “des conflits internes” perturber les prochaines élections.
Certains se sont aussi dits “pas convaincus” par leurs explications, réclamant “les vraies raisons”. “S’il y a eu des pressions, de l’ingérence”, il faut le dire, a affirmé l’un d’eux.
“Si j’avais des informations (là-dessus), je vous les aurais présentées clairement”, a rétorqué M. Sarsar.
Mais pour l’élue Samia Abbou, “ces méthodes, nous les connaissons, ce sont celles du régime déchu (de Zine El Abidine Ben Ali). Infiltrer (une organisation) et provoquer la confusion, c’est cela qui s’est passé” au sein de l’Isie.
Les municipales sont très attendues par une partie de la population qui espère une amélioration du quotidien mais M. Sarsar avait lui-même déclaré que certains partis préféraient qu’elles aient lieu “le plus tard possible parce qu’ils ne sont pas prêts”.
Alors que des municipales sont prévues le 17 décembre, Chafik Sarsar, personnalité très respectée en Tunisie, a annoncé mardi sa démission de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), en laissant entendre qu’il ne pouvait plus travailler de manière “impartiale” et “transparente”.
Devant une commission parlementaire mercredi, il a détaillé les conflits provoqués au sein de l’instance par l’arrivée de membres nouvellement élus par le Parlement, pour qui “le droit ne veut rien dire”.
“Notre position, c’est une sonnette d’alarme”, a dit M. Sarsar devant les élus, évoquant des licenciements abusifs et “des pratiques policières” comme des piratages de messageries électroniques.
“C’est devenu une affaire touchant aux valeurs démocratiques”, a-t-il dit. “Nous sommes fiers” des élections de 2014, “mais peut-on garantir la même chose en 2017?”.
Créée après la chute de la dictature en 2011, l’Isie est chargée de préparer la tenue des premières municipales depuis la révolution, un scrutin essentiel pour la poursuite du processus démocratique dans l’unique pays rescapé du Printemps arabe.
Elle jouit d’une solide réputation après avoir mené à bien les législatives et la présidentielle de 2014.
Le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi a critiqué mercredi la démission de M. Sarsar, en l’appelant vertement à privilégier “l’intérêt supérieur de la Tunisie”.
Plusieurs députés ont demandé à M. Sarsar de revenir sur sa décision et de ne pas laisser “des conflits internes” perturber les prochaines élections.
Certains se sont aussi dits “pas convaincus” par leurs explications, réclamant “les vraies raisons”. “S’il y a eu des pressions, de l’ingérence”, il faut le dire, a affirmé l’un d’eux.
“Si j’avais des informations (là-dessus), je vous les aurais présentées clairement”, a rétorqué M. Sarsar.
Mais pour l’élue Samia Abbou, “ces méthodes, nous les connaissons, ce sont celles du régime déchu (de Zine El Abidine Ben Ali). Infiltrer (une organisation) et provoquer la confusion, c’est cela qui s’est passé” au sein de l’Isie.
Les municipales sont très attendues par une partie de la population qui espère une amélioration du quotidien mais M. Sarsar avait lui-même déclaré que certains partis préféraient qu’elles aient lieu “le plus tard possible parce qu’ils ne sont pas prêts”.