Freetown, 11 nov 2017 (AFP)

Une nouvelle importante découverte de diamant, de 476 carats, a été réalisée en Sierra Leone, huit mois après celle d’un diamant de taille exceptionnelle dans l’est du pays, ont annoncé samedi les autorités.
Cette découverte, qui a eu lieu comme la précédente dans la province diamantifère de Kono, a été faite samedi par la compagnie de prospection minière Meya, enregistrée en Sierra Leone en 2015, a indiqué à l’AFP le directeur général de l’Agence nationale des Mines (NMA), Sahr Wonday.
La compagnie appartient à 51 % à Trustco Resources, une entreprise basée en Namibie, les 49 % restants étant détenus par la société Germinate Sierra Leone.
Dans un communiqué, Trustco affirme que « selon une évaluation initiale, il s’agit du 29ème plus gros diamant jamais découvert », mais que sa valeur marchande n’est encore que « pure spéculation », avant examen par des experts.
« Cette découverte donne une remarquable indication du potentiel de ressources minérales dans la zone de la licence d’exploration » de Meya, a souligné M. Wonday.
« Le gouvernement a autorisé la compagnie à exporter le diamant, conformément à la loi sur les droits des compagnies de prospection », a-t-il ajouté, précisant qu’il serait vendu lors d’enchères internationales, avec un prix minimum, afin que la Sierra Leone en tire les meilleures recettes possible.
En octobre, le gouvernement sierra-léonais a annoncé que le diamant de 709 carats découvert en mars par des employés d’une entreprise de prospection minière appartenant à un pasteur évangélique, Emmanuel Momoh, serait vendu aux enchères à New York le 4 décembre.
Baptisé « diamant de la paix », pour marquer une rupture avec le trafic des « diamants du sang » pendant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002) il devait à l’origine être vendu dans le pays.
Mais le gouvernement s’est finalement résolu à le vendre à l’étranger après avoir jugé insuffisante la meilleure offre, de 7,7 millions de dollars (6,5 millions d’euros) proposée en mai à Freetown.
La controverse autour des « diamants du sang », ces pierres précieuses ayant servi à financer des conflits en Afrique, comme en Angola ou en Sierra Leone, a abouti à la création du régime international de certification dit « de Kimberley », entré en vigueur en 2003, qui fixe les conditions d’exportation des diamants pour ses 75 Etats membres.
L’ancien président libérien Charles Taylor a été reconnu coupable en 2012 par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone d’avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de ce pays en fournissant armes, munitions et soutien logistique aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF), en échange de diamants.