Lusaka, 11 avr 2017 (AFP)
Le chef de l’opposition zambienne, Hakainde Hichilema qui refuse toujours de reconnaître sa défaite à la présidentielle d’août dernier a été arrêté mardi par la police et accusé de trahison pour avoir perturbé dimanche le convoi du chef de l’Etat Edgar Lungu.
“Il est détenu, accusé d’avoir commis des actes de trahison, sur la route de Limulunga”, dans l’ouest du pays, a expliqué Jack Mwiimbu, son avocat.
Une photo relayée par plusieurs médias zambiens montre la voiture de l’escorte de M. Hichilema, se placer à la hauteur de celle du président Edgar Lungu, à l’occasion d’un déplacement dans l’ouest, dimanche.
“Hichilema est accusé de ne pas avoir laissé passer le convoi car il ne reconnaît pas la légitimité du président”, explique à l’AFP Neo Simutanyi, un analyste politique indépendant.
Battu pour la cinquième fois à l’élection présidentielle en août, Hakainde Hichilema, surnommé “HH”, refuse toujours de reconnaître son rival comme chef de l’Etat.
Devancé de seulement 100.000 voix (2,5%) il avait contesté les résultats pour fraude mais la Cour constitutionnelle avait finalement validé la réélection de M. Lungu, au pouvoir depuis 2015.
D’autres recours devant les tribunaux ont depuis été lancés par “HH”.
“Il y a toujours beaucoup de méfiance entre les deux camps depuis l’élection à cause de la dispute sur les résultats”, assure Neo Simutanyi.
– Pas de caution –
Lundi soir, une centaine de policiers ont été déployés dès autour du domicile du leader de l’opposition, à Lusaka.
Ils ont finalement donné l’assaut mardi matin, après une nuit de siège pour interpeller M. Hichilema et le conduire dans un commissariat de la capitale.
“Ils ont lancé des gaz lacrymogène dans sa maison, sur sa famille et sur des enfants”, a dénoncé à l’AFP Stephen Katuka, secrétaire général du Parti uni pour le développement national (UPND), la formation de M. Hichilema.
Le chef de l’UPND a ensuite été emmené dans un camp d’entraînement de la police, à l’extérieur de la capitale, où l’accusation de trahison lui a été signifiée.
Les autorités ont bloqué l’accès au camp d’entraînement où Hakainde Hichilema était toujours détenu mardi après-midi.
La qualification de trahison qui n’autorise pas de libération sous caution en Zambie est passible au minimum de 15 ans d’emprisonnement et dans le pire des cas de la peine de mort.
“Avec cette accusation de trahison, HH pourrait être détenu un moment car il n’y a pas de libération sous caution. Cela arrangera le parti au pouvoir qui veut mettre en sourdine le débat sur les résultats des élections”, prédit l’analyste Neo Simutanyi.
Des centaines de militants de l’UPND se sont spontanément rassemblés devant le siège du parti, après l’annonce de l’arrestation.
Ce n’est pas la première fois qu’Hakainde Hichilema est interpellé. En octobre dernier, il avait passé une nuit en détention, accusé d’incitation à l’insurrection et de rassemblement interdit.
“Il est détenu, accusé d’avoir commis des actes de trahison, sur la route de Limulunga”, dans l’ouest du pays, a expliqué Jack Mwiimbu, son avocat.
Une photo relayée par plusieurs médias zambiens montre la voiture de l’escorte de M. Hichilema, se placer à la hauteur de celle du président Edgar Lungu, à l’occasion d’un déplacement dans l’ouest, dimanche.
“Hichilema est accusé de ne pas avoir laissé passer le convoi car il ne reconnaît pas la légitimité du président”, explique à l’AFP Neo Simutanyi, un analyste politique indépendant.
Battu pour la cinquième fois à l’élection présidentielle en août, Hakainde Hichilema, surnommé “HH”, refuse toujours de reconnaître son rival comme chef de l’Etat.
Devancé de seulement 100.000 voix (2,5%) il avait contesté les résultats pour fraude mais la Cour constitutionnelle avait finalement validé la réélection de M. Lungu, au pouvoir depuis 2015.
D’autres recours devant les tribunaux ont depuis été lancés par “HH”.
“Il y a toujours beaucoup de méfiance entre les deux camps depuis l’élection à cause de la dispute sur les résultats”, assure Neo Simutanyi.
– Pas de caution –
Lundi soir, une centaine de policiers ont été déployés dès autour du domicile du leader de l’opposition, à Lusaka.
Ils ont finalement donné l’assaut mardi matin, après une nuit de siège pour interpeller M. Hichilema et le conduire dans un commissariat de la capitale.
“Ils ont lancé des gaz lacrymogène dans sa maison, sur sa famille et sur des enfants”, a dénoncé à l’AFP Stephen Katuka, secrétaire général du Parti uni pour le développement national (UPND), la formation de M. Hichilema.
Le chef de l’UPND a ensuite été emmené dans un camp d’entraînement de la police, à l’extérieur de la capitale, où l’accusation de trahison lui a été signifiée.
Les autorités ont bloqué l’accès au camp d’entraînement où Hakainde Hichilema était toujours détenu mardi après-midi.
La qualification de trahison qui n’autorise pas de libération sous caution en Zambie est passible au minimum de 15 ans d’emprisonnement et dans le pire des cas de la peine de mort.
“Avec cette accusation de trahison, HH pourrait être détenu un moment car il n’y a pas de libération sous caution. Cela arrangera le parti au pouvoir qui veut mettre en sourdine le débat sur les résultats des élections”, prédit l’analyste Neo Simutanyi.
Des centaines de militants de l’UPND se sont spontanément rassemblés devant le siège du parti, après l’annonce de l’arrestation.
Ce n’est pas la première fois qu’Hakainde Hichilema est interpellé. En octobre dernier, il avait passé une nuit en détention, accusé d’incitation à l’insurrection et de rassemblement interdit.